Film d’époque
Réalisé sur caméra S 715 XL.
Images: Jean-Claude Bronckart
Son: Jacques Vanden Borre
Script: Jenny Pirotte
Interview: Gigi Etienne
Réalisation: Jacques Vanden Borre et Jean-Claude Bronckart
Texte de la chanson du générique
Ce matin, devant la haie de mon champ, j’ai rencontré le fier peuple de Couvin rassemblé. « Où allez-vous, camarades, avec vos fusils chargés ? » « Nous luttons contre un barrage. Venez rejoindre notre armée. »
Le voilà, le drapeau noir. « Vive Couvin ! Ces gens protégeront l’Eau Noire et vivront indépendants. »
Il demande à Mamie, « Garderez-vous les enfants ? Allez-y. Car c’est une folie d’être enchaîné plus longtemps. »
Nous parlerons de la guerre à ces enfants sur nos genoux. Donnez-leur des idées claires pour qu’ils soient plus forts que nous.
« Nous ferons tout pour la guerre. Vous tiendrez votre fusil et moi, je tiendrai la terre. Je prendrai les outils. Nous avons toujours cherché à éviter la violence. Mais nous nous sommes trompés. C’est l’heure de la vengeance. »
Guerre au barrage
Qu’est-ce qui pousse ainsi un individu à sortir du chemin tracé, de sa coquille, de son confort et à se lancer, seul, face à une salle qu’il ne connait pas, dans une ville dont il n’est pas originaire, pour une cause qui pourrait ne pas être la sienne?
Un signe est donné, les fils de la sono des travaux publics sont coupés. Mégaphone en main, pendant que l’inspecteur général tape sur son micro pour constater avec dépit son non-fonctionnement, il explique que Couvin souhaite un débat public, contradictoire et qu’il n’est pas question d’accepter une prise de parole aussi unilatérale.
René Walgraffe
Ce texte est extrait du livre de René Walgraffe « Le Barrage et autres nouvelles« .