Il est difficile à la génération actuelle d’imaginer qu’il y avait un moniopole d’état sur les radios quasiment dans toute l’Europe.

La technique évoluant, et la volonté de libéralisation se structurant, des radios libres avaient commencé à éclore, notamment en Italie qui avait plusieurs années d’avance à ce niveau sur la France et la Belgique.

Sa copine anti barragiste de l’époque, de sensibilité politique beaucoup plus à gauche que lui l’emmène à Paris, à la Sorbonne, à une réunion de groupuscules d’extrême gauche, ce qui n’était vraiment pas sa tasse de thé.

Un après-midi passé à écouter des utopies répandues par de gauchos illuminés coupés de tous sens des réalités et fumant au su et au vu de tous de longs pétards et préparant le grand soir pour le surlendemain était pour lui une expérience nouvelle et pénible.

À la sortie, derrière une petite table, deux barbus et chevelus italiens faisaient la promotion d’une radio libertaire et distribuaient la publicité d’une firme de la région de Turin qui fabriquait des émetteurs de radios-libres.